La communication et les techniques de sécurité en régions éloignées en temps de pandémie

Structurer les techniques de sécurité en régions éloignées en temps de pandémie


Le Podcast Minier est désormais en mode COVID-19. Dans le dernier épisode, Manon a reçu le Dr Marc Gosselin, président de SIRIUSMEDx, une entreprise spécialisée dans les formations en secourisme et en techniques de sécurité en régions éloignées.

L’objectif de ce podcast était clair : démystifier tout ce qui circule à propos de la propagation du coronavirus. Nous sommes tous bombardés de différents renseignements provenant d’ici et là. Le Dr Gosselin a donc fourni de l’information fiable et vérifiée au cours de l’entrevue.

La gestion du virus dans les régions éloignées est actuellement un véritable casse-tête pour l’industrie minière, notamment en raison des points de service en santé qui sont distancés des lieux de travail. Il était donc, selon nous, pertinent de vous résumer les différentes techniques de sécurité en régions éloignées en temps de pandémie, mais également de démontrer le lien très étroit entre la communication et la gestion de la sécurité.


Le point de départ

Le Dr Gosselin mentionne d’emblée que, pour structurer leurs différentes mesures en santé, les entreprises faisant des affaires dans les régions éloignées doivent d’abord prendre connaissance des outils offerts par les instances publiques et les utiliser, notamment :


Ce n’est pas tout de s’informer, il faut également agir. Différentes stratégies peuvent être mises en place et c’est l’ensemble de ces stratégies qui aideront à diminuer le risque sans générer de répercussions trop importantes sur les opérations. Il est également important de bien communiquer toutes les stratégies en SST. Les différentes parties prenantes de l’entreprise doivent être bien informées afin d’intervenir, mais également afin d’être rassurées sur votre bienveillance. 


Les étapes à suivre

Les entreprises menant leurs activités dans les régions éloignées ont quelques étapes à franchir pour protéger leurs employés et les communautés locales. Selon le Dr Gosselin, ces étapes peuvent se résumer en six points. L’idée est évidemment de minimiser le risque pour éviter une éclosion sur un site, la dernière chose que les entreprises veulent vivre à l’heure actuelle.

  1. Dans un premier temps, il importe d’effectuer un audit global du risque pour recenser notamment le nombre d’employés, les mesures déjà en place, le contexte environnemental, etc.  
  • Il faut ensuite éduquer les gens, l’objectif étant que tous les travailleurs et les gestionnaires aient la bonne information. C’est donc à l’entreprise de mettre à la disposition de ses parties prenantes les bonnes informations pour éviter toutes rumeurs ou désinformation.
  • Une fois que le volet « éducation » est fait, il faut mettre en place une procédure de dépistage à l’interne. Par exemple, il peut s’agir du questionnaire d’évaluation des symptômes avant le déploiement et de l’évaluation avant le transport. Les procédures de tests de la COVID-19 font aussi partie de cette étape.
  • Il convient également de mettre en place des mesures pratico-pratiques : ménage, désinfection, etc. Le contrôle d’hygiène doit maintenant faire partie du rôle de l’employé s’occupant de la santé et de la sécurité sur les installations de l’entreprise.
  • Une fois que ces différentes mesures ont été mises en place, il est important de penser au pôle décisionnel. Si une situation critique se présente, l’entreprise doit être prête à y faire face et rapidement. À cet effet, de l’aide doit être mise à la disposition des professionnels de la santé.
  • Non seulement il faut générer des mesures, mais il faut aussi avoir les différents outils et équipements pour les suivre : masques, gants, désinfectants, etc. Il s’agit là d’un travail d’approvisionnement!


La responsabilité sociale

La gestion médicale de la crise ne se limite pas au volet médical. Les entreprises ont aussi des responsabilités sociales envers les communautés. Le Dr Gosselin mentionne que les facteurs de risque peuvent y être augmentés pour différentes raisons. Pour lui, il est fondamental d’empêcher l’importation du virus dans les communautés.


Et la communication dans tout ça?

C’est ici que le volet communicationnel de la gestion de la sécurité en régions éloignées prend tout son sens : toutes les industries qui sont dans les communautés doivent avoir un discours très clair sur les stratégies qu’elles mettent en place. Non seulement des mesures concrètes doivent être prises, mais les entreprises doivent également gérer leurs communications pour éviter toute confusion en ce qui concerne les informations, mais également dans le but de rassurer les différentes parties prenantes.

Finalement, selon le Dr Gosselin, l’un des plus grands changements dans l’industrie minière est la grande entraide entre les différentes entreprises du domaine. Que ce soit par le partage d’informations, d’équipements ou de connaissances, l’expression « on se serre les coudes » prend vraiment tout son sens dans l’industrie en ces temps de pandémie. En fin de compte, tout le monde travaille dans le même but qui est de diminuer la propagation du virus. Une communication saine et cohérente est l’un des outils pour y arriver.

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